Mais un sage Amérindien, s'est battu pour que ses idées et son peuple soient respectés. Pour cela, les Étasuniens l'ont réduit à "rien" depuis 34 années qu'il survit en prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Donc sous ce typi s'est defendue la cause de Leonard Peltier. En mai 2008 à Nancy, et partout dans le monde.
lundi 9 juin 2008
je ne pensais plus te retrouver
Te rappelles-tu de moi ? Comment t'avais-je appelé déjà ? ça fait une éternité que l'on ne s'était vus. Sais tu que je pensais ne plus jamais te revoir, mon ami. Et maintenant j'ai peur de te quitter, alors que je t'avais perdu. Tu es resté le même, non, attends, un détail, oui il te manque ta casquette. Mais tu n'as pas vieilli c'est le principal. Alors c'est peut être bien cela, je ne t'ai pas donné de nom. Mais tu es mon ami, celui de mon enfance, qui restait là près de moi, sur le lit, tu y avais ta place. J'entends et je ressens encore au bout de mes doigts les billes qui se ramollisaient à force de te serrer contre moi. Ma maman t'a bien soigné en tous cas.
Alors je t'ai retrouvé et j'en suis ému. Je t'ai posé là sur ce siege en rotain, pour toi, pour moi, je ne t'oublirai jamais, et même si je pars un jour, tu seras toujours là. Alors je dois remercier aussi ceux qui toutes ces années t'ont gardé bien en forme, pour que ce jour d'avril 2008, nous soyions enfin reunis. Mais comment ais-je pu penser qu'ils se debarasserainet de toi, je leur dois des excuses.
Mon cher Ami, merci de me sourire, merci d'être là à nouveau et de m'avoir attendu toutes ces années.
Je t'aime,
Laurent.
Vieillesse - Sagesse et Hommage.
Je repense à ma grand mère - elle se prénommait Isabelle - et nous l'appelions "Mamisabelle" - elle avait cette démarche avec ses mains dans le dos faisant contrepoids, elle se balançait vers l'avant, elle avait ce pas lent mais paisible, et même si elle courbait son dos sous le poids des années, elle ne baissait jamais les bras, ne baissait pas sa garde non plus. Elle se rendait dans le jardin, sa seule grande occupation avec la préparation du repas, quand enfants et petits enfants se retrouvaient autour de sa table à déguster ses mots et ses histoires d'un autre temps que les moins de vingt ans ... son gigot, son lapin en sauce et le gibier préparés et mariné avce de delicieux champignons ... mamaisabelle nous a accompagnés tres longtemps à la cueillete des fraises dans les bois, à la cueillette du muguet, des jonquilles. Elle portait sur son dos qui la courbait tout le lourd poids du passé ; des allemands qui venaient lu rendre visite pour lui demander de la nourriture à qui elle souriait et qu'elle détestait par dessus tout même si elle savait que parmi eux certains auraient préféré rentrer au pays et ne pas participer à cette guerre. Certains se confiant à elle et puis elle nous a confié à nous petits enfants ces histoires de guerre de ce temps : de son temps. Et puis il y a eu les américains qui eux n'étaient pas plus polis ni respectueux et à mon souvenir je crois même moins que certains jeunes allemands enrôles pour cette guerre. Ma grand même que j'ai vu vieillir et qui s'est éteinte à 80 ans, allumant une bougie alors avant qu'elle ne "s'éteigne" pourtant ce n'était pas dans ses habitudes de veiller à la bougie. Aurait-elle vu quelque chose d'inhabituel ce soir là ? Avait-elle quelqu'un à accueillir ? ... Peut être l'avait elle vue venir la mort, mais en tous cas mes souvenirs d'enfant : mes plus beaux c'est à elle que je les dois, son esprit de contradiction face à ma mère, à ses décisions pour l'enfant "pas sage" que j'étais me plaisaient. Mamisabelle faisait de très bonnes tartes aux pommes, à la rhubarbe, de la très bonne soupe. J'aimais me poser sur ses genoux, me promener avec elle dans son petit village et aller me recueillir avec mes tantes et oncles sur les lieux du passé où tous avaient grandi dans les bois, autour de cette grande bâtisse appelée "le château" et ou la nature était reine champignons, fleurs de toutes sortes, l'eau au puits, le miel au couteau, la chasse qui à cette époque servait bien par nécessité pour se nourrir ... Alors je dis merci à tous ces personnages vieillissants qui portent sur eux, avec eux les mots du passé les mots de sagesse de douceur de tendresse pour les plus jeunes. Ils sont la voix du passé. Et je me demande combien il en existe encore de ces personnages si précieux ... Voilà un hommage bien mérite, à ma chère grand mère "Mamisabelle".
à bientôt peut-être très chère Mamisabelle ...
Laurent.
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